Vers un renforcement du diagnostic électricité ?

Publié le 16 Mars 2025

Plusieurs sénateurs ont émis des propositions afin d’étendre le diagnostic électricité aux parties communes des immeubles et d’encourager les propriétaires à engager des travaux sur l’installation pour plus de sécurité.

L’installation électrique, un risque sous-estimé

L’état de l’installation électrique est obligatoire depuis 2009 pour une vente immobilière et depuis 2017 pour une mise en location. Selon les chiffres avancés par l’association Promotelec, seuls 25 % des logements ont été diagnostiqués à ce jour. Pourtant, toute anomalie de l’installation électrique peut se révéler extrêmement dangereuse. L’électricité est à l’origine chaque année de 30 à 40 décès, de 3 000 hospitalisations d’urgence et de 20 à 35 % des incendies. Le baromètre de l’Observatoire national de la sécurité électrique (ONSE) publié en 2024 relève également que 83 % des installations électriques de plus de 15 ans ont au moins une anomalie : vétusté, risques de contact direct, prise de terre défaillante…

Un état de l’installation électrique plus incitatif

Face à ce constat, plusieurs sénateurs ont émis des propositions afin de renforcer le rôle du diagnostic électricité et d’en faire, comme le DPE, un outil qui incite les ménages à se lancer dans la rénovation de l’électricité. Ils proposent tout d’abord que le diagnostic soit étendu aux parties communes. Ils demandent également un meilleur suivi de l’état de l’installation électrique afin de s’assurer de la réalisation des travaux de sécurité nécessaires. Certains sénateurs demandent même que la mise aux normes de l’électricité devienne obligatoire. Un sondage réalisé par Promotelec en 2024 montre d’ailleurs qu’une majorité de propriétaires et de locataires se montre favorable à un contrôle régulier de l’installation électrique.