Le nombre de passoires énergétiques en forte baisse ?

Publié le 22 Décembre 2023

Selon les dernières statistiques officielles, le nombre de passoires énergétiques serait en chute libre. Des résultats qui ne reflètent pas forcément les efforts entrepris en matière de rénovation énergétique.

Moins de passoires énergétiques en France

Selon les statistiques de l’Observatoire national de la rénovation énergétique (Onre), le nombre de passoires énergétiques a diminué de 400 000 en France sur un an. Au 1er janvier 2023, 15,7% des résidences principales, soit 4,8 millions de logements (sur 30 millions de biens) étaient ainsi notées F ou G. La diminution du nombre de logements énergivores est similaire pour les résidences secondaires et les biens inoccupés. De même, le nombre de biens notés G+, les plus énergivores, recule de 48 000 unités sur un an. L’Onre, en se basant sur les 105 000 DPE réalisés, estime ainsi qu’au 1er janvier 2023, le nombre total de passoires énergétiques est de 6,6 millions (17 ,8% des logements) alors qu’il était de 7,1 millions (19,5%) un an auparavant.

Les raisons du recul

S’il est tentant de voir dans ces chiffres l’influence des efforts menés en matière de rénovation, les professionnels avancent d’autres raisons. La Chambre des diagnostiqueurs de la FNAIM, qui a également constaté le recul des passoires thermiques, souligne tout d’abord que les propriétaires préparent mieux le DPE. Les diagnostiqueurs utilisent donc moins les valeurs par défaut qui dégradent les résultats.  Ils pointent également l’évolution de la méthode de calcul. La réforme de 2021 a en particulier entraîné une valse des étiquettes pénalisant certains logements, comme les petites surfaces ou l’ancien. Les multiples corrections apportées ont également influencé les estimations. Un logement qui n’a connu aucune évolution peut donc avoir une classe énergétique différente selon la date de réalisation du DPE.