Publié le 09 Novembre 2023
Le président de la République avait assuré en septembre dernier qu’il n’y aurait pas d’interdiction des chaudières à gaz, mais les aides à l’installation sont progressivement supprimées.
Les aides possibles pour l’installation d’une chaudière à gaz, même performante, disparaissent les unes après les autres. Déjà exclus de MaPrimeRénov’ depuis le premier janvier 2023, ces équipements ne seront plus éligibles aux CEE à compter de 2024. La Fédération française du bâtiment (FFB) révèle également qu’un projet d’amendement à la loi de finances 2024, actuellement en cours de discussion, prévoit la suppression de la TVA à taux réduit pour les chaudières gaz qui seraient donc taxées à l’avenir à 20% au lieu de 5,5%. Leur éligibilité à l’éco-PTZ serait également remise en question.
Si les particuliers auront toujours la possibilité d’installer une chaudière à gaz, son éviction des principaux dispositifs d’aides à la rénovation va considérablement alourdir la facture pour de nombreux ménages. En parallèle, l’installation de pompe à chaleur (PAC) est mise en avant et encouragée grâce à l’octroi de nombreuses aides par les pouvoirs publics. L’objectif du gouvernement est en effet d’inciter les ménages à se tourner vers les PAC afin de réaliser les objectifs de décarbonation dans le résidentiel.
La FFB critique cette stratégie qui, à ses yeux, affaiblit le pouvoir d’achat des particuliers. Elle souligne également que le gaz était auparavant encouragé dans le neuf via la RT2012 et que la production française de gaz est en cours de verdissement. Une telle décision est donc contreproductive. La FFB plaide pour une politique environnementale sur le long terme qui permette aux entreprises de réaliser les investissements nécessaires.