Publié le 08 Février 2024
Interdiction de mettre en location, incitation à la rénovation… Les passoires thermiques font la une de l’actualité. Mais quand on est propriétaire bailleur d’un tel bien, est-il préférable de le rénover ou de le vendre ?
Dès 2025, les logements avec une classe DPE G vont être interdits à la location. Cette interdiction touche d’ores et déjà les biens notés G+ et entrera en vigueur en 2028 pour la note F et en 2034 pour la note E. Face à ces échéances, de nombreux propriétaires bailleurs se demandent s’il est opportun d’entamer la rénovation d’un logement loué. Car une rénovation coûte cher : il faut compter en moyenne 15 000 € pour une maison et de 30 à 40 000 € pour un appartement. Et si les programmes d’aides existants (MaPrimeRénov’ ou les CEE) ont été renforcés, il y a tout de même un reste à charge pour les propriétaires. Enfin, un bailleur ne peut pas donner congé à un locataire sans motif valable (vendre, faire du logement sa résidence principale, etc.) et un logement vacant peut être taxé.
Alors, pourquoi ne pas vendre votre passoire thermique ? De plus en plus de ménages cherchent à devenir propriétaires d’un bien, même s’il est noté F ou G. Entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, les ventes de passoires énergétiques ont ainsi progressé de 11 à 16 %. Dans un contexte marqué par des taux forts et des prix élevés, les passoires thermiques subissent en effet une décote de 5 à 20 %. Or, selon l’Insee, les prix de l’immobilier ont progressé de 30 % en 10 ans. Si vous êtes propriétaire de votre bien depuis longtemps, la vente reste une stratégie gagnante.